Opio-Valbonne propose tout un tas de micro-climats. Le soleil direct n’est pas présent partout et ça en fait un parcours exigeant à entretenir. Ce genre de tracé demande une attention très particulière sur la circulation d’air. Il ne faut pas négliger l’entretien de la forêt et une sélection des sujets à déboiser pour favoriser cette circulation de l’air et de la lumière sur les zones de jeu. Au passage, tout ce qu’on coupe est broyé et rejeté sur place, ce qui permet d’enrichir le sol. Les billes de bois trop grosses ne sont pas évacuées pour autant. Elles nous servent à construire des murs de bois sur le parcours. J’en ai même créé un façon serpent le long du 11. Les golfeurs ne comprenaient pas l’idée, ils avaient l’impression qu’on gâchait du bois et certains repartaient même avec une ou deux bûches sous le bras… Pourtant, ce genre de mur est non seulement valorisant pour l’endroit mais en plus ce sont des niches à insectes idéales. C’est aussi pour cela qu’on a conservé les souches d’oliviers morts au 17. Cela nous paraissait tout autant esthétique qu’un moyen pertinent de témoigner du passé du lieu qui était une ancienne oliveraie. Sans compter qu’on préserve davantage la biodiversité du site avec ces nichoirs naturels.
Le départ du 18 est un autre bon exemple du dialogue constant qu’on a avec la nature. Les plateformes de départ sont en synthétique sur ce par 3 pour préserver les arbres qui les entourent. Un départ classique nous aurait obligé à ouvrir la forêt donc concrètement à abattre certains arbres. Mais l’ambiance globale du lieu aurait été complètement dénaturée. Ce choix d’un départ synthétique est donc lié à notre volonté de ne pas saccager l’endroit au profit du parcours.